Ma rose
Ma rose, ne fane pas, reste femme, fraiche et fine
Ma plus belle prose, libre envers et contre tous les maux
Ne m'épargne pas non plus tes épines
Tes parfums délicats et tes pétales si doux, ta présence: mes cadeaux
Telle une abeille exilée,
Petit soldat sans bannière
Pourtant porte-étendard
Je viens polliniser ta jeune fleur printanière
En corps et encore humide de la rosée matinale
En te butinant dare-dare
Pareil à toi, toute excitée
Ma violette plante digitale
D'ailleurs, de mon dard
N'aies point peur ma belle
Lorsque je t'aurai prise sous mon aile
son venin se fera nectar
Sa douceur, miel
Je veux faire l'amour à tes cheveux
Je veux faire l'amour à tes genoux
Assis, couché, debout
Je veux te faire l'amour un peu partout
Parce que je te le dis, t'es trop belle
Avec tes lignes d'Aphrodite
De la beauté tu es le modèle
En art comme ailleurs, un canon
Venu sur toi peindre une Vénus sur toile
Déesse dont je suis les plans, mon patron
Dans les lieux les plus insolites
Que tu te déshabilles quelques parts,
Que tu te mettes quelques parts à poil
Et d'autres parts à nues
Qu'où que j'aille me retrancher
En explorateur troglodyte
Me sautent toujours à mes yeux dilatés d'envie
Dans cette guerre de poilus
Poilus corps plus que jamais en vie
Mais que jamais la mort n'aura autant rasés
Les éclats, pas seulement de tes obus
Sous couverture je ferai progresser ma compagnie
Dans la tienne elle sera perdue
Finalement je la retrouverai ravie
Au clair de lune... À perte de vue
Baïonnée ou non
Tu tâteras de mes coups de baïonnette
Changera trente-six fois de nom
Con'... Nue, salopette !
Enfin je trouverai à tes pieds le repos, la trêve hivernale
Ayant déposé sur ton corps mis à feu au cul, givré
Une épaisse couche de neige pas trop virginale
«Ouf... L'armistice est giclée»
Moi aussi je suis un canon
À neige bien-sûr
Qui ne te dit pas non
Car il est bien dure
Car il a la barre
Barillet à trente-six coups
A coup sûr
Au coup par coup
Un coup dure
Un coup de braquemard
Ma rose, ne fane pas, reste femme, fraiche et fine
Ma plus belle prose, libre envers et contre tous les maux
Ne m'épargne pas non plus tes épines
Tes parfums délicats et tes pétales si doux, ta présence: mes cadeaux
Telle une abeille exilée,
Petit soldat sans bannière
Pourtant porte-étendard
Je viens polliniser ta jeune fleur printanière
En corps et encore humide de la rosée matinale
En te butinant dare-dare
Pareil à toi, toute excitée
Ma violette plante digitale
D'ailleurs, de mon dard
N'aies point peur ma belle
Lorsque je t'aurai prise sous mon aile
son venin se fera nectar
Sa douceur, miel
Je veux faire l'amour à tes cheveux
Je veux faire l'amour à tes genoux
Assis, couché, debout
Je veux te faire l'amour un peu partout
Parce que je te le dis, t'es trop belle
Avec tes lignes d'Aphrodite
De la beauté tu es le modèle
En art comme ailleurs, un canon
Venu sur toi peindre une Vénus sur toile
Déesse dont je suis les plans, mon patron
Dans les lieux les plus insolites
Que tu te déshabilles quelques parts,
Que tu te mettes quelques parts à poil
Et d'autres parts à nues
Qu'où que j'aille me retrancher
En explorateur troglodyte
Me sautent toujours à mes yeux dilatés d'envie
Dans cette guerre de poilus
Poilus corps plus que jamais en vie
Mais que jamais la mort n'aura autant rasés
Les éclats, pas seulement de tes obus
Sous couverture je ferai progresser ma compagnie
Dans la tienne elle sera perdue
Finalement je la retrouverai ravie
Au clair de lune... À perte de vue
Baïonnée ou non
Tu tâteras de mes coups de baïonnette
Changera trente-six fois de nom
Con'... Nue, salopette !
Enfin je trouverai à tes pieds le repos, la trêve hivernale
Ayant déposé sur ton corps mis à feu au cul, givré
Une épaisse couche de neige pas trop virginale
«Ouf... L'armistice est giclée»
Moi aussi je suis un canon
À neige bien-sûr
Qui ne te dit pas non
Car il est bien dure
Car il a la barre
Barillet à trente-six coups
A coup sûr
Au coup par coup
Un coup dure
Un coup de braquemard