Les coups de gueule de Norbi

Ici, toute la causticité d'un maître provocateur... Ames sensibles abstenez-vous, amateurs de premier degré retournez vous blottir frileusement sous la couette. Ces mots, tout comme les balles, ne sont pas à mettre entre n'importe quels yeux.

Etat d'âne

L'usage fait loi
mais l'artère fémorale 10.01.2016

Préface

C'est bizarre, en ces temps sans pudeur où Mickael Joung trouve le fondement de sa réputation là où je ne mettrais par mon doigt et dans lequel Sebastien fait fortune en faisant tourner des serviettes.
Je me sens un peu comme ces jeunes filles qui pendant des années couchent au dessus du lit, et dans leur journal intime, leurs émotions, leurs émois quotidiens et nocturnes, et qui se font surprendre à cacher le précieux objet dans un tiroir secret connu de toute la famille.
Maintenant que le journal des jeunes filles a une tête de blog et sent le Meetic à plein nez, je me sens un peu con et désuet quand fébrilement je saisis ce stylo-plume offert pour ma première communion, qui ne marche jamais quand on en a besoin. C'est souvent dans le train que l'inspiration me vient, et non dans la tête qui déraille, allez savoir pourquoi la langue est si compliquée quand on veut dire les choses simplement.
Entre le lieu et l'endroit on n’a pas fini de se retrouver à Anvers au milieu de l'endroit où on ne voulait pas aller
Il y a encore gloire à écrire ou faire semblant, dans le train, ça vous attire le regard ému des jeunes filles de terminale, celui d'autres plus âgées en phase terminale et enfin l'assentiment et la complicité admirative du contrôleur qui comprend tout de suite que vous êtes en train d'écrire un best seller sur les héros costumés du rail.
Qui est-il, que fait-il, pourquoi un tel talent en deuxième classe ? Je lui fiche mon billet qu'il me le troue dans l'instant.
On m'accuse souvent de trop jouer avec les mots, mais ce sont les mots qui se jouent de moi, je n'y peux rien ça m'a pris très tôt, tréteaux du théâtre des mots qui se jouent de mon émoi. L'émoi ça m'émeut et ça me meut jusqu'à l'abus de mouvoir. Je tire la langue aux philologues.
Mais, merci les mots et pas de repentance dialectique, vive la langue, la plume, les inventeurs de mots, rappeurs pompiers, slameurs, patoisants, faites chanter ce français fraternel qui fait de nous ce peuple gaulois multicolore et con à la fois.
Je livre ici quelques courtes pensées et pamphlets qui me sont inspirées par l'actualité présente et l'histoire passée et mis en forme par des états d'âme passagers, et si parfois je boue et m'énerve c'est parce que j'aurais plus ici à reprocher aux amis qui m'ont déçu, qu'à la constance de ceux que j'ai pris pour ennemis. Je pousse ici quelques coups de gueule que l’amertume m’a arrachés et ce ne sont pas les sarcasmes à l’égard de notre Flamby présidentiel qui me consoleront de tout ce temps perdu contre la bêtise et la misère…
Dieu n'a pas cru en moi et vice-versa, mais la nature appelons ça comme ça, m'a donné un sens aigu de prémonition, d'autres dirons d'analyse, d'autres de voyance qu'importe. L'avantage d'écrire c'est aussi de devancer ceux qui disent ''je l'avais dit''… les paroles s'envolent…
L'inconvénient, passer pour un gros prétentieux pour juste un peu de bon sens et pour s’être contraint à l'observation des événements et d'en tirer naturellement les conséquences ultérieures. Le bon sens, comme dit une pub, est souvent près de chez nous.
Oh oui, c'est facile de le dire après coup, mais quand on l'a écrit six mois ou plusieurs années avant, ça emmerde les gens, c'est comme le voisin qui n'a même pas son certificat et qui touche quinté dans l’ordre trois fois par an.
C'est pourtant vrai qu'il y a de bons turfistes qui suivent les chevaux, leurs pedigrees, l'âge de l'entraîneur et du capitaine etc. Heureusement ou pas jusqu'en 2016 je n'ai eu à regretter aucune des lignes que j'ai écrites.

J’avais aussi rêvé qu’il y avait un lac immense sous le Darfour, vous êtes libres de ne pas me croire.
A bientôt les amis

Norbi

LE FIGARO
8 mai 2017
Arrestation de François Hollande à Varennes
Alors qu’il tentait de fuir aux aurores et en diligence vers la Prusse, avec dans le coffre, une partie du trésor des Balkani, un pneu Goodyear et sa collection personnelle de Paris –Match le Président a été reconnu par un tout petit garçon nommé Nicolas et qui l’a dénoncé à la Garde nationale qui faisait, heureuse coïncidence une pause bien méritée au relais postal.
Alors que la diligence s’arrêtait le Président aurait demandé au cocher ‘’ Qu’est-ce qui se passe ? ’’
le cocher lui aurait répondu ‘’Le changement c’est maintenant ! ’’
- ‘’Quel changement vous dîtes ça pour me faire marcher ? ’’
‘‘Et bien les chevaux pardi, parce qu’à force de leur promettre le changement ils ne veulent plus avancer ! ’’
- ‘’Ah. Je vais en profiter pour me dégourdir les gambettes que j’ai fort jolies’’
C’est alors que le petit Nicolas qui revenait de chercher des pommes et un petit pot de beurre de chez la bonne Dame Bettencourt le reconnut et prenant ses jambes à son cou qui n’étaient pas loin de ses pieds courut vers la taverne afin d’avertir la troupe qui ripaillait au frais de la République ce qui était mérité nous ne dirons pas le contraire dans notre journal.
« Mais comment m’as-tu reconnu petit pourtant j’avais mis des gros sourcils pour ressembler à François le Fillon, ma tête n’est même pas sur les pièces de monnaie.. »
« Oh répondit le gamin j’ai dit ça au pif, vous êtes vraiment le Président sans blague, pourtant vous n’en n’avez pas l’air, je vous regardais dans la cour vous avanciez d’un pas et vous reculiez de deux et vous riiez tout seul je me suis dit ce n’est pas le Président mais je l’emmerder c’est dans ma nature, pas vous ?» Norbi